écrire
des chants
d’oiseaux
lire
sur la ligne
d’horizon
l’écho
d’un espoir
non révélé
que l’on porte dans l’ignorance du chemin
dans la nuit de ce qui germe dans le
mystère des gestes de la respiration dans le mystère de
sa propre survie
trouver
l’alphabet
secret
la force
libérée
du chant
***
laisser
se
former
la chair
de
son dire
s’
écouler
l’
invisible
substance
de son propre
mystère
découvrir
ce que
l’on
ne savait
être
pour
toujours
inviolé
***
trouver
un abri
pour
épanouir
ses plaies
loin
de toutes
salissures
se
coucher
dans un
espace
non
visité
retranchée
sans
appel
veuve
***
chercher
l’
infiniment
reclus
là
où réside
la palpitation
de
l’attente
là
où s’
invente
l’
espace
du
déploiement
***
visage à découvert sur le ciel déployé
dans la
présence
offerte
faire croître une promesse en soi malgré
l’effroi
des grands
champs
calcinés
***
explorer le sillage
que l’
élan
vif
et clair
de notre vie dessine parfois sans le savoir
***
écrire
un
chant
à
soi-même
obscur
et
dont
l’écho
clamé
dans l’air
soudain
en
chacun
sonne
***
être la découpe d’une silhouette sur le jour clair
n’être
que le corps
leste
délesté des pensées sombre essaim
bruissant dans le vent
éparpillé
dire
ce que le corps seul dit
naître
***
sans attente
levé
soulevé
dans l’atteinte de ce qui vient
***
laisser venir le jour
s’
abandonner
son
cœur
aux
mouvements
du ciel
s’
envoler
ses
pensées
pauvres
palpitations
s’échapper captif l’oiseau blanc
de l’ennui
***
toucher
avec
les mots
ce
qui demeure
inatteignable
dans
la grande
réserve
cachée
où
sommeille
la pierre
brûlante
de mon centre
centre
de gravité
***
me reposer
sur
moi-même
sur
les ombres
allongées
que mon corps
a laissé
tomber
le long
du temps
me reposer
sur
les formes
multiples
de mes vies
abandonnées
me reposer
sur
l’amoncellement
de toutes
mes vies
achevées
que rien n’érode
***
invincible élan naissant renaissant de la mort
mots
de sueur
de sang
et de chair
foudroyée
paroles
de véritable
abandon
quête
vertigineuse
de ton ciel
intérieur