TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui Les
bonnes feuilles de Terre à Ciel - |
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Un regard, une voix autour de sept femmes. Plus que des portraits. Le livre est fait de telle sorte qu'on ne sait quel texte correspond à quelle photo, on ne sait qui est qui. Liberté est laissée au lecteur de deviner, de lire entre les lignes (les choses à ouvrir / se disent ou pas / le presque s'en va). Ces photographies, noir et blanc, sont à l'image de la démarche de l'écriture : pas de portraits de face. Les deux auteurs ont choisi d'évoquer ces femmes de côté. Comme des instants fugitifs. Une distante, une pudeur peut-être. A l'exemple de cette femme fabriquée pour ne rien dire / « tu ne confies pas toutes tes choses ». Des morceaux de vies. Des morceaux de corps. Une main. Un profil. Un cou. Un visage. Et il est beaucoup question du corps dans les textes de Séverine Mahé (sa peau sa chair / frémissent / lentement son corps s'écroule / à ses pieds) ) Des textes prometteurs pour ce premier recueil publié de la jeune poète. Une écriture économe, sans ponctuation, au plus près. Généreuse. ouvrir un mot c'est pas comme / ouvrir une boîte / pas d'outil pas de mode d'emploi ou bien et tu montres et tu répètes / là où ça fait mal // vidées / tes mains sur la toile / cirée / sourient Ce travail est né d'entretiens, puis a été l'objet d'expositions et d'ateliers, avant d'être publié chez Soc et Foc. tant de vides à déchiffrer / tant de Sophie G. Lucas (décembre 2011) |
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