TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui Les
bonnes feuilles de Terre à Ciel - |
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J’ai avalé un parapluie. Après le thé et les tartines. J’ai fait la poussière sur les meubles et rangé les tiroirs à n’importe quoi. J’ai secoué les piles de livres à la fenêtre. J’ai sifflé de la tête aux pieds pour effrayer les moineaux domestiques. J’ai fait d’autres choses. Gestes sans poids, ni conscience portée sur eux pour donner du sens. Dès la première page, il est question du père, disparu avant même la naissance. Tout petit bout de quelques semaines dans le ventre maternel. Il manque alors la force et l’enracinement nécessaires aux grandes actions. Les hommes passent. L’attente du facteur. Un jour, l’un d’entre eux dit : il est grand temps d’enterrer l’enfance. Et l’auteur de conclure : Bizarrement ces jours-ci je me sens mieux dans la solitude. L’herbe mâchée verdit de jour en jour.
Valérie Canat de Chizy |
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