Je reçois ce livre de Philippe
Bray paru aux éditions Poiêtês où se trame
une sensibilité à fleur de peau, une volonté de
revenir aux choses simples, à la nature, à la rêverie,
à l'imaginaire. Simples ? oui, mais tellement ancrées
en chacun de nous. L'amour, la contemplation, la distance au monde forment
le caractère de ce recueil qui est aussi une réflexion
personnelle sur la valeur des choses à vivre dans un monde accablé
par la vitesse et qui nie si parfaitement l'individu. L'individu c'est
aussi le questionnement sur la valeur du
message, sur le sens à donner à chaque chose. Parler,
penser, se situer par rapport aux autres, s'assumer enfin ne sont pas
des choses acquises mais que le poète apprend peu à peu
à maîtriser. "A quoi ça
sert un poème, aujourd'hui ?" se demande-t-il. Peut-être
tout simplement à exister, et c'est déjà pas mal.
"Les jours où les roses sont à moitié roses"
posent la question de l'identité du poète et de la place
de son entreprise dans le monde actuel. La poésie de Philippe
Bray est toute emprunte de romantisme et de mélancolie, elle
correspond sûrement à un souffle actuel par sa sensibilité.
Le site des éditions est à cette adresse : http://webplaza.pt.lu/~lfels/Poietes/Shop/
où le recueil peut être commandé.