TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui

Bonnes maisons - La revue décharge

 

Les bonnes maisons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai reçu les derniers numéros de Décharge, 149, 150 et le hors série 150 bis à l’occasion des 30 ans de la revue et j’ai eu comme un élan vers ces pages que j’ai lues avec avidité. La qualité des interventions, des textes donnés à lire, des interviews. Des ruminations, des promenades en forêt, à l’œil nu, phares dans la nuit, diaphragme, petite courtoisie pour demain, il y a poésie, pas à dire il y a poésie avec tous ces noms de rubriques.

Je suis surtout touchée par tout le vivant qui se dégage de cette revue car cette revue vit, elle a 30 ans et ce n’est pas rien, elle est vivante, ses rédacteurs sont vivants, donnent le ton, on les entend presque parler. Il y a là une animation digne de ce nom. On peut d’ailleurs se référer à la réflexion d’Alain Kewes dans son article : Au fond, c’est quoi créer et animer une revue ? (dans le 150 bis) On ne peut que remercier ceux qui animent Décharge, je cite Jacmo, Claude Vercey (qu’on remercie au passage pour ses ID surle site de la revue), Alain Kewes, Georges Cathalo, Rüdiger Fischer, Louis Dubost, Mathias Lair. C’est réussi.

On y trouve dans Décharge de la réflexion sur la poésie d’aujourd’hui, les revues d’aujourd’hui, l’internet d’aujourd’hui, les auteurs d’aujourd’hui, ceux d’hier, et même ceux d’ailleurs grâce aux promenades en forêt. On lit chaque rubrique avec attention. Et on a envie de découvrir les auteurs, ça nous met l’eau à la bouche pour lire de la poésie et encore plus de poésie.

Ce qui est vivant aussi c’est la parole donnée aux lecteurs, aux auteurs, aux critiques…

Qu’est-ce que Décharge vous a apporté en tant qu’auteur et/ou en tant que lecteur ?

Comment lisez-vous la revue ?

A votre avis une lecture négative et assassine est-elle utile ?

Puis il y a cette question de l’internet qui semble inquiéter les revues papier, alors je répondrai à la question : Que pensez-vous de la manière dont Décharge a répondu à l’apparition d’internet ? que ces ID de Claude Vercey, je les attends dans ma boîte mail pour cliquer et découvrir les dernières, que ça donne un avant goût à la revue, que c’est complémentaire….
Qu’internet c’est aussi nécessaire pour la vie d’une revue papier. Internet est là, certes, on y lit plein de choses mais ça ne remplace pas le plaisir d’avoir dans sa boite aux lettres le dernier numéro d’une revue, de l’avoir en main et de la lire d’un bout à l’autre.

Ce numéro hors série de Décharge est du reste superbe avec ses photographies de Sabine Weiss. Un curé en soutane qui fait du patin à glace, une vieille dame foulard et tête penchée, une petite fille serrant dans ses bras un arbre penché, petite rom près d’une roulotte et objets divers, etc.

C’est incontournable, on ne peut pas lire de la poésie sans passer par la revue Décharge.

 

 

Cécile Guivarch, juillet 2011

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