TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui Paysages |
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MINI-ENTRETIEN AVEC CORINNE COURNAND
Pour moi, elle vient d’un monde obscur, sans fenêtre.
Enfant, j’aimais l’esthétique de l’écriture.
Je m’appliquais à tracer des pleins, des déliés.
Puis je me suis mise à aimer les mots. J’écrivais
en embuscade, dans ma chambre obscure sans fenêtre. J’écrivais
ma solitude sur des pages arrachées à mes cahiers d’école
que je cachais ensuite dans la tête creuse d’une poupée.
J’avais honte. Comment travailles-tu tes écrits ? Je travaille très peu mes écrits. En fait,
j’écris partout, des bribes, des images et tout ça
se disperse sur des bouts de papier, des enveloppes, des carnets d’adresse,
des agendas, des quatrièmes de couverture… J’ai des
difficultés à rassembler tout ça mais tant de plaisir
à redécouvrir quelques bribes déposées au
hasard. Comment crées-tu un lien avec la peinture ? Le hasard a fait que j’ai rencontré des artistes peintres. Une histoire d’amour, d’attirance, tu vois ? Sous leur pinceau, j’entrevois ma poésie. Pas tout à fait narratif, pas tout à fait figuratif. Il y a comme un espace pour se rencontrer, se parler, revivre ensemble. C’est ce qui s’est produit avec Christian Constant et nos « Soleils d’en face » en Camargue. J’étais prête à recevoir ses lumières. Quelle serait ta bibliothèque idéale ? J’ai toujours un petit livre sur moi, au cas où…
Ma bibliothèque est dans ma poche.
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