TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui

Terre à ciel des poètes - Fabienne Courtade

 

Sur Fabienne Courtade
Présentation
Extrait de Il reste
Extraits de Ciel inversé I
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Extrait de Il reste
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Bibliographie

Les fiches des poètes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne reste jamais longtemps devant soi, pour autant qu'on y parvienne

Antoine Emaz - Lichen, lichen

Présentation


Fabienne Courtade vit à Paris.

 

Fabienne Courtade - extrait de Il reste

 

murmure des mots   très éloignés
j'avance    de grandes étendues sont devant    des silences
tournent
continuent

je parlerai sans voir

je fais des détours encore,       je m'éloigne je (le) vois
il
je ne sais      la ténèbre, je ferme toutes choses    avant

   quels mots alors    quels gestes

la scène brille toujours

en bas

sans aucune partition

 

Fabienne Courtade- extraits de Ciel inversé 1


Ciels
pour s’en nourrir

 

il lui fallait attendre

aurore
ciel inconnu
aube soudaine

 

sans lequel la lumière
éclate
et tue

***


Infime espoir
là, où le soir se pose

ciel noir pâli
les roches
autour desquelles           tourne
ciel noir incendié
face à la terre


Au début était la douleur

***


Songe
Quel songe

comme la seule présence qui nous soit

fissure, neige

poussières roulent
sous les doigts

sous ce ciel
terre
et de longs jets
brun – pourpre

Fabienne Courtade- extraits de Table des bouchers


19 août 2004

le cœur bat très vite
les fleurs sont jetées derrière la porte

               sur les dalles inondées

je suis debout         muette
j’écoute

         bruit de l’eau qui tombe
avec le battement de cœur

marche dans
fin d’été    de petits pétales se soulèvent
retombent collés

      on avance où ? dans quel décor ?

 

***

mai 2005

il m’appelle je reviens
pendant des journées
entières      parfois une lueur
avant la nuit

il y a des temps d’arrêt, des silences,
puis je m’en vais

et les os sont découpés

 

***


2004

de petites feuilles brillent encore


je vois, penché
visage
       cheveux et ombres mêlés


             pas un lieu pour s’en approcher

je suis sans voix

à l’intérieur je
fais de petits signes

le bruit de l’eau me recouvre

Fabienne Courtade - extrait de Il reste


je tiens à la branche tendue
des fleurs
qui ne se voient pas

mais se murmurent

***

le lac se referme
le silence
est maintenant au-dessus


sur une ligne de soie
toute beauté
arrêtée


soleil du plein été
et sa présence un peu en arrière
silencieuse


puis extérieur
ou envers silencieux

une énorme humidité tombe parfois sur la ville,
y perdre
sans voir
un silence de plomb

***

La bouche est violette
Je recule
le mur est couvert     triangles sépia     le centre est éloigné     ils restent
       dissimulés     les bras sont des tiges     serrées     sur le cœur
parfois des lignes claires

sans bouger
eau, visage, bouche, entrailles, ne pas rester
Attachées, ne pas voir
au fond
, perdu       je l’oublie       de mots     seul celui des crachats
et des sacs-poubelle


          j’y avais mis le corps


le corps mort


Fabienne Courtade sur internet
Bibliographie
• Nous, infiniment risqués, éditions Verdier, 1987
  • Quel est ce silence, éditions Unes, 1993
  • Entre ciel, éditions Unes, 1998
  • Ciel inversé ( I ), Cadex éditions, 1998
  • Nuit comme jours, éditions Unes, 1999
  • Lenteur d’horizon, éditions Unes, 1999
  • Ciel inversé ( II ), Cadex éditions, 2002
  • Il reste, éditions Flammarion, 2003.
  • Table des bouchers, Flammarion, 2008

    Publications dans diverses revues et réalisation de livres d'artistes

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