le chant
du verre (la tempe fraîche).
Le poste
postillonne les paroles
du président,
des mots bleu incandescent,
se plantant dans la tempe
fraîche,
où s’embourbent unes à
unes,
les étoiles du ciel.
Siffle, il siffle
le poste,
crépite l'or des dorures
en gouttes chaudes
sur la voix du président :
il faudra oublier un temps
bourse et ferraille
dans la panse des dieux sinistres
aux yeux faucilles
qui se repaissent de nos jours,
et raillent… S’en raillent
de nos jours…
… Ces bris de verre
qui chantent sous les dents
des députés, courtiers et ministres,
brigands !
affairés à vos trônes de paille.
La tempe
fraîche,
où s’embourbent unes à
unes,
les étoiles du ciel.
Le poste
salive et crachote les paroles
du président
clouant leur cadence
à travers la poitrine :
le pain, nous dit-on,
sera plus timide dorénavant…
Les enfants sont au lit
les hommes sont en guerre
et ce soir
le poste siffle
et crépite
les paroles du président. L'air,
accroché à la gorge, éclate
en lourds bouillons âcres,
empoisonnent la tempe
fraîche,
où s’embourbent unes à
unes,
les étoiles du ciel.
Le poste
postillonne les paroles
du président,
des mots bleu incandescent,
se plantant dans la tempe
fraîche,
où s’embourbent unes à
unes,
les étoiles du ciel.
et
l'échine devra courber
plus bas.
Parle le Président
à la tempe
fraîche,
où s’embourbent unes à
unes,
les étoiles du ciel.
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