On dit
que la traduction est un art difficile. Quel est ton avis ? En quoi
est-ce que cela est-il difficile ?
En ce qui concerne la traduction, c'est un exercice
rigoureux et donc très utile pour écrire soi même.
Je ne réfléchis pas profondément au travail de
la traduction, mais d'abord je cherche à comprendre le poème
du mieux que je peux, à chercher à donner une forme rythmique
convenable en français. Je ne sors pas de la séparation
forme et fond, donc, c'est vieillot mais je pense que sinon on risque
d'écrire non pas une traduction mais une version fort lointaine.
Le plus important est de rester fidèle en offrant un texte au
rythme agréable, et si possible proche de l'original (quand le
rythme paraît signifiant).
Est-ce qu'en tant que poète la traduction
est pour toi une nécessité pour ton propre travail d'écriture
?
Comment choisis-tu les auteurs que traduis ?
Je traduis les auteurs qui me plaisent, avec une prédilection
pour les auteurs nordiques compris entre 1850 et 1950 (je trouve qu'il
y a un âge d'or de la littérature nordique pendant ces
cent ans!) Les pays nordiques n'ont pas vraiment le culte des classiques,
et ces auteurs n'intéressant plus grand monde, ça me donne
l'impression d'être un explorateur à la recherche de la
dernière peuplade sauvage du globe.
Lorsque l'on traduit, comment cela se passe
au niveau de l'édition ?
En ce qui concerne le publication, j'ai trouvé
il y a deux ans un éditeur mais.... comme ces auteurs inconnus
n'intéressent pas grand monde, je devais prendre en charge une
partie trop importante de l'édition. Et puis quand j'ai traduit
un texte, je commence un autre, rechercher un éditeur, bof.