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La traduction vue par Romain Mathieux, entretien par Cécile Guivarch


On dit que la traduction est un art difficile. Quel est ton avis ? En quoi est-ce que cela est-il difficile ?

 

En ce qui concerne la traduction, c'est un exercice rigoureux et donc très utile pour écrire soi même. Je ne réfléchis pas profondément au travail de la traduction, mais d'abord je cherche à comprendre le poème du mieux que je peux, à chercher à donner une forme rythmique convenable en français. Je ne sors pas de la séparation forme et fond, donc, c'est vieillot mais je pense que sinon on risque d'écrire non pas une traduction mais une version fort lointaine. Le plus important est de rester fidèle en offrant un texte au rythme agréable, et si possible proche de l'original (quand le rythme paraît signifiant).

 

Est-ce qu'en tant que poète la traduction est pour toi une nécessité pour ton propre travail d'écriture ?
Comment choisis-tu les auteurs que traduis ?

Je traduis les auteurs qui me plaisent, avec une prédilection pour les auteurs nordiques compris entre 1850 et 1950 (je trouve qu'il y a un âge d'or de la littérature nordique pendant ces cent ans!) Les pays nordiques n'ont pas vraiment le culte des classiques, et ces auteurs n'intéressant plus grand monde, ça me donne l'impression d'être un explorateur à la recherche de la dernière peuplade sauvage du globe.

 

Lorsque l'on traduit, comment cela se passe au niveau de l'édition ?

En ce qui concerne le publication, j'ai trouvé il y a deux ans un éditeur mais.... comme ces auteurs inconnus n'intéressent pas grand monde, je devais prendre en charge une partie trop importante de l'édition. Et puis quand j'ai traduit un texte, je commence un autre, rechercher un éditeur, bof.

 
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