TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui

L'arbre à parole ~ Hep ! Lectures fraîches !
(juillet 2012)

 

Retour à l'arbre à parole

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 



Pour commencer ce tour de mes lectures fraîches de printemps et de début d’été : un livre-hommage à Juliette Schweisguth qui nous a quittés il y a tout juste un an, en juillet 2011. Avant de partir, elle a laissé un recueil de haïkus, « Mon ombre épaisse et lente », que Thierry Cazals et Christophe Caulier ont préfacé et proposé aux éditions Pippa. Nous retrouvons dans ces vers ce que nous aimions chez Juliette, avec qui j’ai longtemps collaboré pour le site Francopolis : sincérité, simplicité et joie de vivre… Ces haïkus sont d’autant plus émouvants que dans certains d’entre eux, Juliette évoque sa maladie, mais aussi son chat, la Bretagne et les tasses de thé qu’elle aimait tant boire.

une année s’éteint
dans mon cœur un oiseau bleu
s’ouvre


*
la queue du chat
trempe dans mon bol de thé
ne le réveillons pas !


*

Mon premier coup de cœur va au dernier recueil de Pascal Commère, paru aux éditions Obsidiane : « Tashuur. Un anneau de poussière ».
Ce livre nous permet de revivre, en partie, un séjour de Pascal Commère au plus près du peuple Mongol. Un séjour auprès de ces cavaliers, leur petit fouet autour du poignet (tashuur), que l’on entend galoper à travers les mots sur la page. On devine alors les rites et coutumes d’un peuple rude dans un pays rude. Pascal Commère nous transporte dans une série de textes soit longs, soit courts, en vers ou en prose, dans sa langue si belle qui ne nous épargne pas la saveur âcre et le goût de sang que la terre prend parfois. Une vie qui bat aux tempes des chevaux et des hommes. Le poète procède par petites touches, il nous livre une somme de petits tableaux. Discret, il observe la vie qui va mais parle aussi au cavalier mongol et n’hésite pas à utiliser le « tu » envers celui qui l’a accueilli sous sa yourte et qui galope des heures durant à travers la steppe, galops tout chargés de l'histoire de ce peuple jadis guerrier, devenu solitaire, pétri de dureté, de longs hivers de neige, de sang et de vent, tel un loup qui efface ses traces. Une solitude que prend en compte tout voyage : « Jamais seul – et pourtant si seul dans le cahot du monde ». C’est pour tout cela que ce livre est un bijou. Et comme me le dit Pascal Commère lui-même, « s’il est un pays où le ciel répond sans cesse à la terre, c’est bien la Mongolie ».

Pour le plaisir de partager cette belle langue, voici un extrait :

Pour ce que tu sais – crois savoir &
plus encore : ce que tu ne sais pas.

Pour ce qui n’est plus – est encore, si
demeure un temps blessure d’être.

Pour l’herbe le remuement des cheptels
ô tournis ravageur des galops en rafales,

les sept pouvoirs de la pluie – si l’eau
attendue tant et tant vient à manquer

À lire : une note de lecture de Jacques Josse sur remue.net : http://remue.net/spip.php?article5154


*

Mon deuxième coup de cœur va au livre « Adolescence Florentine », de Cédric Le Penven, publié aux éditions Tarabuste. L’auteur a bien fait de m’envoyer son livre, puisqu’il a trouvé chez moi une lectrice qui maintenant a bien envie de le suivre !
L’auteur, alors adolescent et vierge de toute croyance religieuse, est fasciné lors d’un voyage à Florence par les peintures de Fra Angelico qui tapissent les cellules où dormaient des moines dominicains au couvent San Marco. Il revient alors à plusieurs reprises sur ces lieux, comme pour chercher ce qui l’attire à ce point dans ces œuvres, ce qui est d’autant plus intéressant car des siècles et des époques séparent le peintre du poète. Toutefois, ce sont les Esclaves de Michel Ange, conservés dans la galerie de l’Académie de Florence, qui déclenchent sa parole.
Dans la première partie du recueil, le lecteur baigne dans l’ambiance du couvent San Marco et ces peintures à même le mur, ainsi qu’au sein de leur rencontre étonnante avec le poète. Elles prennent vie, les personnages sortent des murs, sensuels parfois, plongent dans l’ambiance florentine, et l’on sent leur présence jusqu’à la piazza Danto Spirito où « le vin remplace la chaleur du soleil » : réflexions sur la religion, le mystère de l’origine du monde et de l’existence.

Marie s’incline, les bras croisés sur ce ventre qui doit
porter le salut du monde, et rougit un peu de se sentir
si femme. Son chandail de lin se confond avec les murs
de terre. Son cou tend sa pâleur vers le cœur des amants
spirituels qui s’y perdent, un peu honteux, peut-être.
J’aurais tant aimé l’embrasser à la lisière des cheveux et
de la nuque. (Je ne sais qu’avec ma bouche).

La deuxième partie du recueil est consacrée aux Esclaves de Michel Ange. Le poète s’immisce là où le sculpteur a œuvré et donne à lire l’écho que ces esclaves de pierre produisent en lui. Il en fait des portraits où une fois de plus on ressent la fascination et le mystère.

Tes mains sont si lourdes
qu’elles ne peuvent saisir
entre pouce et index
les fines ailes d’un papillon
pour le rendre à la nuit
Derrière tes paupières
le blanc de l’œil cherche
un insecte moins fragile
qui laisse plus qu’un peu de poudre noire
un dessin troublant
Te souviens-tu de la mémoire


*

Passons maintenant aux nouveaux titres de la collection « Lampe de poche » aux éditions Contre-Allées : quatre titres qui ont de l'allure !

1 ) Avec « Architecture de l’orage », Philippe Païni, tout en subtilité et en images, à travers l’orage et la nature, dit l’amour, le désir, l’existence. On pourrait le lire au premier degré mais cette écriture a de la profondeur et conduit le lecteur à se reconsidérer.

toute rivière qui naît connaît
l’instant de sa perte
elle entre sous les arbres et se jette dans la
nuit
feuillage et racines
font un seul étonnement dont longtemps la
lumière
témoigne pour nous
qui n’y prenons garde

2) Le recueil d’Olivier Bourdelier, « À la fin dormir », me laisse sur une bonne impression. Un ton entre le contemporain et l’ancien, entre sommeil et vie, et évoquant la mort. Il s’adresse à ses déjà morts, pense également à sa propre mort.
Le temps passe, la vieillesse et la mort surviennent, et ce sera pour tout le monde pareil.


Les jours sont courts
j’ai mis dedans
ce que j’ai pu de joie

les jours rallongent ma bouche
les traits de mon visage tombent
mes amis ont marché pendant que je dormais

les jours sont courts
oh mets dedans
ce que tu peux de joie.


3) Avec « Ma ténèbre », plaisir de retrouver la langue de Valérie Rouzeau, ce qu’il y a d’enfance et sûrement quelque chose qui revient, tenace, « ma ténèbre » à sortir « de la bouche des enfants ». Petits poèmes de quelques vers, parfois sans grammaire ni conjugaison où parfois Vanessa Paradis se mêle à Mozart et à Vivaldi. Ténèbre mais jamais sombre. Petit livre à dévorer.

Ma ténèbre gratte
À la porte à la lourde
Comme une patte de chien


4) Une langue qui bouge avec « igrec ou bien », de Gwénola Morizur. Un igrec tout simplement énigmatique, qui nous fait prendre le train, vers un quotidien ou ailleurs. Igrec comme l’écriture, comme une personne, à qui l’on parle. Igrec, on s’interroge sur notre « parenthèse vivante », mais igrec « consolide les racines ». Bref, j’adore !

Igrec
c’est pas normal

persil / sauge / ciboulette

je dis
si tout était normal
ce ne serait pas
-la vie-

dans l’odeur des jasmins


*

Et si on ouvrait La Porte, maintenant ? Plusieurs portes, mais d’abord celle de « La Chambre des parents », de Valérie Canat de Chizy. Après avoir lu « Pieuvre », paru chez Jacques André Editeur, je suis une nouvelle fois émue par ces écrits. L’auteur revient au cœur de son enfance. Elle s’adresse à cette petite fille qu’elle fut : « j’ai une infinie tendresse / pour toi, petite fille / que je fus ». Elle évoque sa souffrance, nous introduit dans son monde où « elle n’entend pas », ses difficultés à s’intégrer, celles avec sa propre mère. Au fil des pages, se développe la réflexion sur les poids que l’on porte, sur ce qui aurait pu être autrement et pourrait encore l’être. « Je voudrais un grand / Recyclage / De la verdure / De la gaité. »

Et dans mon silence
Quand les petits
Appareils sont éteints
J’entends ma propre voix
Intérieure
Et dans mes nuits
J’entends toutes les voix
Qui reviennent
Voix d’enfants
Voix de parents
Voix d’adolescente
Voix de mère qui crie.


*
Une autre porte, « quand Nuit sera venue / le soleil ne me quittera plus », voilà un passage du recueil « L’Appel muet », de Roselyne Sibille, qui à mon avis résume bien la façon dont je ressens cette poésie. Ces deux vers sont à l’image de son écriture, où la lumière est toujours présente même si quelque part il fait toujours un peu noir. C’est une poésie qui « enveloppe le monde de paix et de lumière » et cela continue même lorsqu’il est question d’automne « La lumière / valse et sourit / dans l’abandon léger des feuilles ». et c’est alors le vent qui semble dire ce que les lèvres ont de muet, quand partout autour la vie est dans les arbres, l’eau, le ciel. C’est aussi la poésie d’une marcheuse – « Ce matin tôt je marche / seule dans la prairie / Étoiles sous la rosée » – qui tente de répondre « À l’appel muet de l’infime ».

Entre l’aube et l’aurore

Entre l’aube et l’aurore
les trois souffles et les reflets de la rivière
j’établis ma demeure

À l’estompe des brumes
pendant que se définit le monde
dans la poudre de soleil j’établis ma demeure

Avec le premier chant d’oiseau
et le silence bleu
j’établis ma demeure.


*

Yves Perrine nous donne également à lire « Neige tremblée » d’Amandine Marembert. Petit recueil empli de nostalgie, de tristesse, quelque chose que je n’avais jamais lu encore chez Amandine Marembert. Néanmoins, on retrouve avec plaisir cette écriture qui mêle le quotidien et le jardin avec autant de poésie, de subtilité. Elle creuse au plus profond de nous et interroge l’indescriptible. Chaque poème, sur fond de neige, produit son effet, et la pointe de leur flèche pénètre plus ou plus moins profondément. On les lit et on les relit, pour tourner et retourner ce qui nous touche autant.

l’épaisseur
de la couche de neige
modifie la couleur
des sons
celle du linge
du lit
jamais refait
dans la mémoire


*

Aux éditions La Porte, nous avons aussi « Aux quatre vents » d’Alain Lacouchie, qui sème seize variations autour des mots et de la création. Mots qui errent, qui se perdent, mots tendres ou brûlants, chuchotés ou d’amour et tout ce que disent les mots.

5.

Il y a tant d’individus parmi les mots,
et leurs visages et leurs histoires ;
de toi à moi, au gré des échos,
ils vont aux semailles.

*

Belle surprise de recevoir dans ma boîte aux lettres les deux derniers titres des éditions Isabelle Sauvage, dont un que j’attendais beaucoup : Else avec elle, de Lou Raoul. Ce livre qui fait suite à Les jours où Else, mon coup de cœur de l’an passé en plus d’être un petit bijou, donne à suivre l’écriture de Lou Raoul, qui prend sans cesse de la maturité. On aura suivi Else, ce personnage récurrent (mais qui est Else ?) également avec Sven, paru aux éditions Gros Textes, et Else comme absentée, paru aux éditions Henry. Else avec elle est un livre en trois parties qui oscillent entre de longs vers (Prairie jaune tanaisie), la prose (Quand elle) et de courts textes de quelques lignes pour la troisième partie (Jade jardin, la jachère).
Pour planter le décor de la poésie de Lou Raoul : campagne et les ancêtres avec leurs bribes en langue bretonne. Et ce personnage qui revient, Else, à propos duquel le lecteur s’interroge au fil des livres, personnage qui gravite autour du poète, qui devient parfois si présent qu’il pourrait en prendre la place. Else ? Serait-il le double de l’auteur ? Une aïeule ? Un personnage imaginaire ? Le but n’est peut être pas tant de savoir qui est Else, mais de sentir sa présence ? Else est là à tout moment, entre le passé sur ces terres bretonnes, ces aïeux qui y sont évoqués avec leurs rites et le présent. Car Lou Raoul écrit ici dans le présent avec des trains à grande vitesse et les automobiles qui vont à travers les campagnes d’antan. Il y aussi un passage qui m’a vraiment touchée sur le rite des morts. Bref, l’écriture de Lou Raoul, si vous n’avez pas encore testé, est à découvrir de toute urgence.

L’or Else

la campagne parfois ne dit pas un mot
et les voitures, toutes, s’éloignent
les animaux furtivement dans les taillis, tapis
puis le sifflement des rapaces nocturnes tout près, Else, de ton sommeil
parfois la campagne ne dit pas un mot
mais le matin, Else, tu regardes l’arbre du bot du champ, il vieillit aussi
mais tu rassembles des cailloux
des tas très petits c’est pas grand-chose ça ne pèse pas lourd
ou même c’est rien
mais toi tu vois, Else, leur or
l’or des cailloux
pour que ta vie te serve un peu

Ensuite, après Carabines, paru chez l’idée bleue en 2007, voici le retour de Sofia Queiros avec et puis plus rien de rêves, aux éditions Isabelle Sauvage. Des petits textes à travers lesquels se croisent les choses du quotidien, les souvenirs et surtout les hommes. Cela commence par le père, puis on a les hommes que l’on rencontre, et ceux dont on attend quelque chose. Mais au-delà de tout cela, c’est la solitude qui nous touche le plus ici.

EXT. JOUR

Il me dit il est grand temps d’enterrer l’enfance
Cet homme-là divague. J’en ai une peur bleue. Il n’est pas
pour moi. Je me réfugie sous les branches des cerisiers en
fleur, je suppose deux ou trois solutions pour filer sans qu’il
s’en aperçoive.

Bizarrement ces jours-ci je me sens mieux dans la solitude.
L’herbe mâchée verdit de jour en jour. Je prends le temps
de me prendre dans les nuages la tête. De souffler sur des
gouttes d’air et lentement de griser le ciel. La vie allant de
l’avant et traînant son cortège de vieilleries.

*

Superbe la collection « dazibao » des éditions pré#carré ! Hervé Bougel nous offre là de magnifiques objets ! Carton en accordéon et trois petits livrets s’y glissant. Avec deux titres, le premier étant Il y a des abeilles de Christian Degoutte, qui est une réédition. Si vous ne l’avez pas lu, rattrapez-vous car c’est un texte magnifique. À la mort de sa femme, Christian Degoutte retrouve un carnet dans lequel celle-ci notait ses listes, entre autres de choses à faire. C’est sur ce même carnet que naissent des poèmes d’une grande sensibilité pour qu’elle ne disparaisse pas tout à fait.

Et puis un deuxième titre d’Amandine Marembert : l’Amour le jardin. Comme me l’a dit Hervé Bougel, « ne le lis pas dans ton lit, tu ne vas pas pouvoir dormir ! ». On retrouve ici un sujet qui est présent dans tous les livres d’Amandine Marembert : le jardin. Mais il est ici prétexte à sensualité. Tout au jardin évoque les plaisirs des corps, et c’est tellement bien évoqué ici, un pur chef-d’œuvre !

la dentelle de la fougère
est verte luxuriante
au pied du robinet de jardin
aux anfractuosités du vieux mur
c’est du sous-vêtement d’extérieur
un ajour fragile
où gonfle le désir
en terre de bruyère

*


Cécile Glasman est aussi de la partie avec Un Amour en hiver, paru aux éditions Henry. Poésie délicate et sensible, histoire d’amour qui s’achève mais qui garde toute sa mélancolie sous la plume du poète. Capacité des images que Cécile Glasman marie bien aux moments de la vie. C’est cela qui fait tout le charme de cette poésie. Poésie de tendresse, rencontre qu’on voudrait prolonger.

dans le jardin aquatique de ma tasse
je dilue la hantise de ta disparition
tisane marjolaine lavande
pour ralentir les battements du cœur


*

Et voici les derniers polders ! J’ai été très touchée par La bonne humiliation, de Jean-Marc Proust. Le poète ouvre les portes de la folie et de l’hôpital psychiatrique. Mais plus que cela, c’est la vie, la poésie, qui ressort, en grande gagnante.

C’est au sortir de la folie qu’on en prend conscience. Comme l’enfance. Ce sont des paysages oubliés, des moments où le temps ne tord pas l’esprit, où la mort n’existe pas. Mais n’est-ce pas que la folie au contraire ici de l’enfance est absence de vie, faculté morbide d’oublier la mort.

Jean-Baptiste Pedini, quant à lui, nous invite à Prendre part à la nuit, avec un ensemble de petits tableaux, tous de nuit. Paysages la nuit, ce qui bouge ou déserte la nuit. Une écriture qui tout en décrivant ce qui nous entoure, nous amène vers ce que nous avons de plus profond en nous, les peurs, l’enfance, la solitude, les blessures…

Incurable

Nos images trébuchent sur la neige
compacte. La ville est froide et triste et
quand les rives s’illuminent, la solitude
cligne plus fort. Éclats dans l’eau gelée.
Tout juste vive. Abattue. On dérive entre
tourment et légèreté. Les feuilles blanches
suent. Crachent des guirlandes de corps.
Alors la fièvre gagne. Les liens. Les gorges
sales. Les bottes dures du matin. Elle glisse
jusqu’à nos ombres mais personne ne
pousse les fenêtres. Personne ne nous
guérit de la nuit.

*

Élévation, de Danielle Allain Guesdon, aux éditions Interventions à Haute Voix : écriture au plus près de la nature, on y marche, on s’y évade, on observe le héron cendré, les oiseaux, la chapelle d’un château, le ciel, on a sur la langue un goût de sel. Et pourtant l’âme ne semble pas au repos, elle avance au fur et à mesure des pas.

Anesthésiées
pensées arides
évitée
l’impasse

la marche réoriente
vers l’absolu

vers les sommets
repartir

et pouvoir gravir
les sentiers
multiples
vers soi

*

Voilà tout, je vous dis bon été, bonnes lectures ! Je vous retrouve à l’automne.

 

Cécile Guivarch ~ Juillet 2012

 
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