TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui

Terre à ciel des poètes - Jacques Ancet

 

Sur Jacques Ancet
Présentation
Extrait de Un morceau de lumière
Extrait de Diptyque avec une ombre
Extrait de Sur le fil
Extrait de L'imperceptible
Extrait de la tendresse
Extrait de Le silence des chiens
Extrait de Les travaux de l'infime
Sur internet
Bibliographie

Les fiches des poètes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne reste jamais longtemps devant soi, pour autant qu'on y parvienne

Antoine Emaz - Lichen, lichen

Présentation



 

Né le 14 juillet 1942 à Lyon. Etudes secondaires et supérieures dans cette même ville. “Lecteur” de français à l’Université de Séville, puis agrégé d’espagnol. A enseigné pendant plus de trente dans les classes préparatoires aux Grandes Ecoles littéraires et commerciales avant de se consacrer à son travail d’écrivain et de traducteur près d’Annecy où il réside.
Un colloque sur son travail, organisé par l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, s’est tenu le 22 et 23 octobre 2010, et son livre L’Identité obscure, Prix Apollinaire 2009, a été sélectionné pour les rencontres des « Lettres Frontières » à Annemasse en novembre 2010.


Jacques Ancet - extraits de Un morceau de lumière


j’écris des dates

le temps les traverse

ne laisse qu’un peu de poudre humide

parfois les feuilles remuent

le ciel n’est pas le ciel

le jour est un reste de regard


                      5-7 novembre 2001

Un morceau de lumière, Voix d’encre, 2005

Jacques Ancet - extrait de Diptyque avec une ombre

La cloche qui sonne. Ici. Ailleurs. Le chat derrière le grillage. Le râteau. Je tends la main. Elle se perd. Comment la retrouver ? Mouches et oiseaux ponctuent l’instant. Le jour me regarde tant que j’en perds mon regard. Ce que je dis, je ne le comprends pas. Mais ce que je ne comprends pas me dit. Ce qu’on appelle dire. Je me tais, je parle. Ou l’inverse. Je suis perdu même quand je me trouve. La vie n’est pas son nom. J’essaye de lui en donner un pour qu’elle puisse se reconnaître. Sans se voir. Elle serait là. Je serais là. Nous nous regarderions. Sans nous voir puisque de l’une à l’autre, plus de distance. Des nuages, une ombre sur le mur. Brun rouge, un insecte me court sur la main. L’infini travail des cellules, le vertige de l’électron. Les mots sont toujours en avance –– ou en retard. Jamais à l’heure.

Diptyque avec une ombre, Arfuyen, 2005
 

Jacques Ancet - extraits de Sur le fil



tu marches
mais en
équilibre

l’espace
entre
le tronc
et le mur
brûle

les feuilles
craquent


*

en équilibre
aussi
ta vie

tu va
cilles
le
fil
cède
se tend

(rétablis
toi)


*

la
lumière

(trop brève)

on la
voit
s’éloigner

le ciel
est resté
perdu
dans la
cour

dans les
bouteilles et les
cartons


*

toujours
tu marches

il y a
ce que
tu
ne vois pas

ton pied sur
le vide
sous la langue
un mot
qui
craque


*

il y a
des
visages

mais loin

comme la
lune
parfois
en plein
jour

des
voix

tu les
entends
tu ne
les
comprends pas


*

inutile
de cher
cher

ce qui
est là
n’y est
pas

reste
l’éclat
les yeux

entre

le
fil

Sur le fil, Tarabuste, 2006
L'écouter sur France Culture

Jacques Ancet - extrait de L'imperceptible


4

Ça ne bouge même pas.
C’est comme sur le ciel la trace
d’un vol mais sans les oiseaux
ou comme le bruit de l’eau
mais sans eau. Ça n’est pas là.
C’est, en toi, ce qui n’est ni
ton corps ni, dans ton regard,
l’éclat qui porte ton nom.
c’est sans mot, mais ça insiste
comme sous la peau, le sang.

*

Même si on ne sait pas.
Avec des gestes pour rien.
Même si on dort, si c’est
dans la lenteur de l’amour,
avant le sommeil. On dit
tu as entendu, écoute.
Les mains s’arrêtent, les mots.
On voit l’ombre d’une tasse
et son anse sur le mur.
C’est le bord. On ne voit pas.

*

C’est peut-être la lenteur,
un feu qui brûle sans flammes.
Malgré moteurs, hurlements,
le vent arrêté, les feuilles
immobiles avec les ombres.
C’est peut-être un germe d’air,
l’imperceptible, son aile
absente sous les images.
On attend. Les mots se taisent.
C’est là. Ça ne viendra pas.

*

Même si tu sais que rien
ne sera dit, même si
se répète chaque jour
avec ses mouches, ses fleurs,
dans sa profusion d’images,
tu t’arrêtes. Entre deux ombres,
la même ombre. Il y a comme
quelqu’un qui parle. C’est là.
Mais sans mots,sans bouche presque:
un bruit d’eau — ou autre chose.

*

Toujours. On voudrait savoir.
Cet intervalle, toujours.
Comme entre ton corps, le mien
le fil qui n’existe pas.
Mais il est là, on est sûr,
pareil aux mouches qui grincent
et qu’on ne voit pas, pareil
à ce qui souffle. Tu te dis:
ce n’est même pas de l’air,
c’est autre chose, mais quoi.

*

Sur le sable, entre les pierres,
l’écume laisse une trace,
l’efface. C’est ça aussi,
ce frôlement, ce passage
— rien encore, rien déjà —
c'est imperceptible, presque,
le fil de feu, la rencontre
de l’instant et de l’éclair,
un éblouissement noir
et rien. L’écume, le sable.

*

Un galet tiède au soleil
que tu loges dans ta main
avec, autour, des visages
tournés vers la mer. Le soir
tombe en gris et bleu. Si tu
regardes tu n’y vois plus.
Mais quelque part tu entends
un souffle peut-être, un cœur
à peine. Comment savoir
si c’est ce qui ne dit rien.

L’imperceptible, Lettres Vives, 1998




Jacques Ancet - extrait de La tendresse


tu n'as pas de visage et sans doute est-ce pourquoi mes mots s'en vont vers toi, cherchant à cerner l'ombre que tu es, un chien aboie, des voix parlent, le silence est toujours si fragile, cette solitude où pour la première fois tu viens au monde, où peut-être tu mourras aussi, je ne te connais pas, tu n'es rien que l'obscur de ma phrase, cet appel soudain, au volant, conduisant sur une route en pente,le soleil à gauche éclairait les collines et j'ai su que de quelque façon tu devais exister, ombres, visage négatif, tu étais là, sans corps, sans nom, en moi ce présent et, de nouveau, le fleuve, la mer, ses flux et ses reflux, l'horizon qui recule, les labyrinthes de mémoire, qui suis-je dis-tu par ton silence, j'écoute le bruit de la plume sur le papier, je regarde la femme que j'aime, il est cinq heures du premier jour de l'année, encore et encore je recommence mais c'est toi qui parle maintenant,le sang, la bouche d'ombre, intermittent tu clignotes entre les mots, combien d'heures, de jours pour te dire, je regarde ma main couvrir la page, un piano joue à côté, je regarde des enfants, leurs visages, leurs silhouettes à contre-jour sur un chemin, le grand et le petit, riant, courant, tu es là entre eux, flottant dans mon regard, sans forme et je t'aime déjà, bruit de feuilles et de sang, le ciel est d'un bleu sombre et pur sur les toits, viens, c'est moi maintenant qui t'appelle, le temps s'ouvre, je vois la page, la lumière de la lampe que je viens d'allumer, les ombres de chaque objet, je touche mon visage, il est lisse comme un oeuf, il s'efface, buée sur la vitre mauve, bientôt ne restera que la nuit,[...]

La tendresse, Mont Analogue, Editeur, 1997

Jacques Ancet - extrait de Le silence des chiens

chaque soir, tu entends, ça recommence, visage et
mains croisées, ombre d’une tête et froissement de pages,
chaque soir dans l’approche de l’automne ou du
printemps, entre deux heures indécises, quand la saveur
des jours s’estompe, revient ce bruit, écoute, sur la
lueur du ciel près de s’éteindre, sur le silence, cette déchirure,
ce bruissement, appel peut-être ou angoisse ou
pur volume sonore simplement, n’existant que pour luimême,
tu tressailles malgré toi, tu n’y prêtes apparemment
aucune attention mais ça te pénètre, descend
quelque part pour remonter un jour, résurgence inattendue

comme ces souvenirs insigni!ants, tu sais, le
bruit, soudain, de son bracelet tintant lorsqu’elle s’habillait
ou ce rouleau compresseur gris sur le bord du
boulevard, tu regardes tes mains, tu écoutes la nuit, son
frôlement de chose épaisse, tu n’entends plus rien, tu
vas dormir maintenant, mais il y a cette chose, cette
voix sans voix avec ton coeur qui bat sur l’oreiller, at-
tendant le sommeil, l’éboulement obscur, ou parlant
sans savoir, mot à mot, suivant ce mouvement de phrases
en toi comme le coeur, pulsations, images blanches,
respiration lente, sinueuse, sans le vouloir, parce qu’il
le faut, dans l’étirement du temps, un jour encore mais
les mêmes gestes la même lampe la nuit toujours, un
drôle d’insecte qui se débat, long corps bleuté, luisant,
ailes transparentes, heurtant l’abat-jour, bruit sec, désordonné,
tombant sur la table, courant un instant, accompagnant
le mouvement de la main qui écrit, un
verre vide où se re"ète la lumière, l’énigmatique visage
de shakespeare sur un livre dans l’ombre, les craquements
du bois, un bruissement de mouche, l’odeur de la
pomme et du sang, le froid du cuir et du métal, les couleurs
voilées, les lettres, tout ce qui fait cet instant in!ni
avec ce bruit encore, ce cri dehors, peut-être, dedans,
tu ne sais pas, écoute, tu dois l’entendre, ta main se lève
pour prendre les ciseaux, un couteau, un crayon simplement
et reste immobile, coupée dans son élan, cet appel,
oui un appel, avec pourtant quelque chose de
plus sauvage,[...]

Jacques Ancet - extrait de Les travaux de l'infime

On a beau voir, on ne peut pas voir.
On ferme les yeux : on voit quand même :
les choses très vite, comme en négatif.
puis les couleurs, un brouillard
lumineux. Quand on les ouvre
ce qu’on voit ressemble à ce qu’on ne voit pas.
Le ciel casse – la montagne tombe.
Jacques Ancet sur internet
Bibliographie

POÉSIE:

  • Le songe et la blessure, Plein Chant, 1972 & 1974
  • Silence corps chemin, Ed. Thomas, 1973 & 1975. reed. Mont Analogue, Editeur, 1996
  • L'autre pays, Plein Chant, 1975
  • Courbe du temps, Genève 1975
  • Mots et forêts Éditions du Temps Parallèle, 1977
  • Avant l'absence, Éliane Vernay, Genève, 1979
  • Passé composé, Le Verbe et l’Empreinte, illustré par Marc Pessin, 1983
  • Lisières, Dominique Bedou, 1985
  • De l'obstinée possibilité de la lumière, Éliane Vernay, Genève, 1988
  • L’heure qu’il est, VR.SO., 1991
  • Sous la montagne, Messidor, 1992
  • Le bruit du monde, Paroles d'aube, 1993
  • La chambre vide, Lettres Vives, 1995
  • A Schubert et autres élégies, Paroles d’Aube, 1997
  • L’imperceptible, Lettres Vives, 1998
  • Vingt-quatre heures l’été, Lettres Vives, 2000
  • La cour du cœur, Tarabuste, 2000
  • Le jour n’en finit pas, Lettres Vives, 2001
  • On cherche quelqu’un, Dana, 2002
  • La Brûlure, Lettres Vives 2002
  • Le fil de la joie, La Porte, 2003
  • La dernière phrase, Lettres Vives, 2004
  • Un morceau de lumière, avec Alexandre Hollan, Voix d’encre, 2005
  • Diptyque avec une ombre, Arfuyen, 2005
  • Sur le fil, Tarabuste, 2006
  • N’importe où, La Porte, 2006
  • L’Heure de cendre, Opales, 2006.
  • Entre corps et pensée, Anthologie d’Yves Charnet, L’idée bleue/Ecrits des Forges, 2007.
  • L'Orage vient, La Porte, 2009.
  • Journal de l’air, Arfuyen, 2008.
  • L’Identité obscure, Lettres Vives, 2009.
  • Portrait du jour, La Porte, 2010.
  • Puisqu’il est ce silence, Lettres Vives, 2010.
  • Les morceaux de l’image avec Colette Deblé, Ficelle, 2010.
  • Chronique d’un égarement, Lettres Vives 2011
  • Portrait d’une ombre, Po&psy, Erès, 2011.
  • Comme si de rien, L’Amourier, 2012.
  • Les travaux de l’infime, Po&psy « in extenso » / Erès, 2012.
  • Ode au recommencement, Lettres Vives, 2013. (à paraître)

    Prix de poésie Charles Vildrac de la Société des Gens de Lettres, 2006, Prix Heredia de l’Académie Française, 2006, Prix Apollinaire, 2009.

    PROSES:

  • L’encre le sang, Encres Vives coll. “Manuscrits”, 1975
  • Par pénombre et reflets, Encres Vives, coll. Manuscrits, 1978
  • Obéissance au vent :
    I L'incessant, Flammarion, 1979, rééd. publie.net (à paraître)
    II La mémoire des visages, Flammarion, 1983, rééd. publie.net (à paraître)
    III Le silence des chiens, Ubacs, 1990, rééd. publie.net, 2009, publie.papier, 2012.
    IV La tendresse, Mont Analogue, Editeur, 1997, rééd. publie.net, 2011, publie.papier, 2012.
  • Le dénouement, Opales, 2001
  • Image et récit de l’arbre et des saisons,André Dimanche, 2002
  • La ligne de crête,Tertium éditions, 2007.

    ESSAIS:

  • Luis Cernuda, Poètes d'Aujourd'hui, Seghers, 1972
  • Neuf poètes espagnols du vingtième siècle, Plein Chant, 1975
  • Entrada en materia, Cátedra, Madrid, 1985 (monographie et anthologie de José Angel Valente)
  • Un homme assis et qui regarde, Jean-Pierre Huguet, Editeur, 1997
  • Bernard Noël ou l’éclairicie, Opales 2002, Chutes, Alidades, 2005
  • Chutes I, II, III, Alidades, 2005.
  • La voix de la mer, publie.net, 2008.
  • L’amitié des voix, publie. net, 2009
    I Les voix du temps
    II Le temps des voix

  • Chutes IV, Alidades, 2012.


    TRADUCTIONS :

  • Luis Cernuda : Les plaisirs interdits, Fata Morgana, 1981
  • Un fleuve un amour, Fata Morgana, 1985
  • Ocnos, Les Cahiers des Brisants, 1987
  • Vicente Aleixandre : La destruction ou l'amour, Fédérop, Lyon, 1975 & 1977
  • José Angel Valente : L'innocent suivi de Trente-sept fragments, Maspéro, 1978
  • Trois leçons de ténèbres, Unes, 1985
  • Material Memoria, Unes, 1985
  • Intérieur avec figures, Unes, 1987; L'éclat, Unes, 1987
  • La pierre et le centre, Corti, 1991
  • La fin de l'âge d'argent, Corti, 1992
  • Au dieu sans nom, Corti, 1992
  • Mandorle, Unes, 1992
  • Paysage avec des oiseaux jaunes, Corti, 1994
  • Chansons d'au-delà, Unes, 1995
  • Lecture à Ténérife, Unes, 1995
  • Variations sur l’oiseau et le filet, Corti, 1996, Personne, Myriam Solal, 1997
  • Trois Leçons de ténèbres, suivi de Mandorle et l’éclat, Poésie/Gallimard, 1998
  • Communication sur le mur (entretien avec Antoni Tàpies), Unes, 1999
  • Treize poèmes, Dana, 2001
  • Fragments d’un livre futur, Corti, 2002
  • Alejandra Pizarnik : L'autre rive, Unes, 1983
  • A propos de la comtesse sanglante, Unes, 1999
  • Cahier jaune, Ypsilon.éditeur, 2012
  • L’enfer musical, Ypsilon.éditeur, 2012
  • Extraction de la pierre de folie, Ypsilon.éditeur, 2013 (à paraître)
  • Xavier Villaurrutia : Nostalgie de la mort, Corti, 1991
  • Luis Mizón : Province perdue, trad. collective, Les Cahiers de Royaumont, 1988
  • Jardin de ruines, Obsidiane, 1992
  • Andrés Sánchez Robayna : La roche, ed. Comp'Act, 1995
  • Sur une pierre extrême, trad. collective, Les Cahiers de Royaumont, Créaphis, 1997
  • Feu blanc¸ Le Taillis Pré, 2004
  • Antonio Gamoneda : Pierres gravées Lettres Vives, 1996
  • Froid des limites, Lettres Vives, 2000
  • Blues Castillan, José Corti, 2004
  • Description du mensonge, José Corti, 2004
  • Passion du regard, Lettres Vives, 2004
  • Clarté sans repos, Arfuyen, 2006
  • Cecilia, Lettres Vives, 2006
  • Juan Gelman : L’opération d’amour, Gallimard, 2006
  • Lettre ouverte suivi de Sous la pluie étrangère, Caractères, 2011
  • Vers le sud et autres poèmes, Poésie/Gallimard, 2013 (à paraître)
  • Com/positions, Caractère, 2013 (à paraître)
  • Jean de la Croix : Nuit obscure, Cantique spirituel et autres poèmes, Poésie/Gallimard, 1997
  • Thérèse d’Avila, Jean de la Croix : Œuvres, Pléiade/Gallimard, 2012
  • Ramón Gómez de la Serna : Le livre muet, André Dimanche, 1998
  • Lettres au hirondelles et à moi-même, André Dimanche, 2006
  • Roberto Juarroz : Fidélité à l’éclair, Lettres Vives, 2001
  • Quinzième poésie verticale, Corti, 2002
  • María Zambrano : Poésie et philosophie¸ Corti, 2003
  • L’homme et le divin, Corti 2006  

  • JORGE LUIS BORGES
    , La proximité de la mer, 99 poèmes présentés et retraduits, Gallimard/Du Monde entier, 2010.
  • FRANCISCO DE QUEVEDO Y VILLEGAS

    Les furies et les peines, 102 sonnets choisis, présentés et traduits, Poésie/Gallimard, 2011

  • Álvarez Ortega : Genèse suivi de Domazine de l’ombre, Le Taillis pré, 2012

  • Luis de Góngora : Fable de Polyphème et Galatée, Poésie/Gallimard, 2013 (à paraître)

     

    Jacques Ancet est aussi l'auteur de divers tirages de tête, livres d'artistes, livres illustrés.
    Prix Nelly Sachs 1992, Prix Rhône-Alpes du Livre 1994, Bourse de traduction du Prix Européen de Littérature Nathan Katz 2006.