TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui

Affinités poétiques - Hélène Soris

 

Sur Hélène Soris
Présentation
Extrait de Sur mon arbre
Extrait de Doubles Vitrages
Extrait deTraces sans fin
Sur internet
Bibliographie

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Mais il y a l'écumeur des grands chemins, et le coureur des mers.

René Guy Cadou - les liens du sang

Présentation

 

Hélène Soris a reçu en 2001 le prix Bugey-Savoie-Alpes-Dauphiné

Elle est membre du site de Francopolis et du Cercle des poètes de Haute Savoie

"...le poète est un plongeur qui va chercher dans les plus intimes profondeurs de sa conscience les matériaux sublimes qui viendront se cristalliser quand sa main les portera au jour..."

Pierre Reverdy
( le gant de crin)

Hélène Soris- extrait de Sur mon arbre

 

Coucher de soleil

Au premier plan la mer est d'argent qui scintille
A droite une maison
Blanche

Et plus loin un rocher
Noir

Bientôt tout est couvert d'orangé
Qui flambe et s'enfume

Au dessus quelques lignes de nuages
Roses d'admiration !

Surgira plus haut le pinceau de quelque artiste
Pour tracer quelques traits négligemment épais
Souligner le bleu tendre du ciel égoïste
Qui quand viendra la nuit nous restera caché

Extrait de Sur mon arbre, Presses de Savoy-Offset - Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie) - 1993 - page 55

 

Hélène Soris - extrait de Doubles vitrages

 

FENETRE ANDALOUSE

Le soleil se lèvera tard
le mauve traîne à l'horizon

Un esquif
fend la soie d'or pâle de la mer
Embarcation sombre
qui glisse lentement presque immobile

Mais où vont ces oiseaux ?

Il reste de la nuit jaspée de roses
quelques lueurs à peine

Ces oiseaux flèches vers Malaga
Où vont-ils ?
...

Voilà qu'enfin le dernier cercle a soulevé le fond de mer :
Tourterelle allongée
L'ivoire enfin paraît
répand l'espace bleu comme des bras ouverts
Hostie de lumière offerte à ce jeudi

Fuite toujours de ces formes foncées
figures du fusain fugace des oiseaux

Où vont-ils, dis-le-moi...

La sente de reflets sur le miroir de l'eau
s'enflamme
a rejoint ma fenêtre

Nulle trace de vert
Certitude pourtant d'un jour tiède à nos corps

Malgré l'hiver encore.

Benalmadena décembre 2000

Extrait de Doubles vitrages - Prix Bugey-Savoie-Alpes-Dauphiné 2001

Hélène Soris- extrait de Traces sans fin

 

Dans le train au secret d'une poche

Des feuilles repliés comme un enfant qui rêve avant de naître
                               Georges JEAN

 

Le papier crisse sous les doigts

Des feuilles nues malgré la poussière ?

Peut être

                   aussi

abris discrets de la
mémoire impalpable à l'odeur de pain frais
embruns turquoise de vagues
vagabondes                 naissantes
ou
           miettes blondes
comme des cheveux de fillette qui danse

Dans un coin chiffonné quelques mots quelque adresse

Ne pas abandonner un papier né de l'arbre
il attend la caresse d'un crayon maladroit

Le train rythme les mots prêts à se perdre
les emporte dans un paysage imprévu
pas le temps de se poser sur une feuille de chêne
les laisser s'endormir sur le blanc souillé de la page oubliée.

 

Hélène Soris sur internet

 

Bibliographie
  • Sur mon arbre, Presses de Savoy-Offset - Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie) - 1993
  • Doubles vitrages - Prix Bugey-Savoie-Alpes-Dauphiné 2001
  • Revue Gong
  • etc

 

 

 

 

 

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