Mais il y a l'écumeur des grands chemins, et le coureur des mers.

René Guy Cadou - les liens du sang

Je suis né le 29 03 1952 à Pontarlier quelques jours après ma naissance mes parents se sont installés aux pieds des Vosges à Saint Bresson 70
Mon papa travaillait aux Eaux et Forêt ma maman brodeuse vendait ses talents d’aiguilles aux ramasseurs de dentelles de Luxeuil les Bains
en 1965déménagement à Commercy (55), années lycées découverte des livres
depuis 1974 J’habite les Vosges où j’ai déplacé mon lit de Gerardmer à Epinal, de Darney à Remiremont et aujourd’hui Saint Nabord
Je suis Marié depuis 1977 avec Catherine, trois enfants nous accompagnent.

j’ai exercé divers professions, animateurs sportif, éducateur, agent de prévention( sida, toxicomanie), conférencier ( l’eau, le surendettement…), cadre associatif pour la ligue de l’enseignement j’ai organisé des rencontres sportives, depuis cinq ans j’anime des ateliers d’écriture (lycées, bibliothèques et avec des association d’éducation populaire : CEMEA, GFEN)
Vice-président de Radio Gue Mozot une radio locale associative située à Saint Etienne les Remiremont depuis 6 ans.. guemozot.free.fr
Depuis 2002 j’anime avec Christophe une émission bimensuelle consacrée aux livres « Quatrième de couverture ».

Parcours d’écritures

1996 premiers textes écrits premiers envois aux revues
1997 premiers textes acceptés sur des sites avec comité de lecture sur le net
1999 découverte des ateliers d’écriture du GFEN, participation aux rencontres d’atelier et aux universités d’été ( Toulouse, Bordeau, Grenoble, Chinon, Paris, Mallone en Belgique, Thionville, Uzeste, échanges poétique avec des classes de la région Rhône Alpes 2203,2004,2005, 2006 )

1999/2000 participation à l’atelier d’écriture mensuel animé par Richard Rognet et première publication en ouvrage collectif

à l’eau à l’eau à l’eau

à l’un une main tient le rang
route de cendre courbe le temps
contre bec écrasé
pas de fuite
enroulé en cercle
sous la peau repliée
tu es dedans

les gouttes à la renverse
l’œil sous la nuit
le blanc à côté
le temps blanc
temps balance silence
ascendance ta bouche
je n’existe plus
mains en rang
cendre du temps
contre fuite versée
dedans l’accroc
tu es dedans
ligne contre courte
sous la peau repliée
à l’eau à l’eau à l’eau
enroulée sous le bec
silence à l’eau renversé

rythme de l’eau
d’un pas l’eau
vent d’une main
sous l’aile la route
où l’œil est cendre
courbe le temps
je suis un ligne
je cherche contre
bec écrasé
pas de fuite une sphère
un cercle enroulé
se repliant sous la peau
pas de fuite tu es dedans
temps de l’accroc
se renverse les gouttes
à goutte de l’air
et l’œil d’un nuit
sous la courbe à coté
le temps blanc
silence rythme ascendant
je n’existe pas
sans ta bouche

grain de ciel et jaillissement
immole sa liberté danse le vent
l’ombre d’homme sans camisole

cliquette le fer la pierre en échos
je regarde la sève, les fragments entaillés
l’ombre d’homme déjà effacée

ouvre le ciel courbe le sel empoche la roue
se noue le rire et vire sur le rive
fragments excavés je regarde la sève
passe vite au soleil sur le blanc
une ombre d’homme déjà disparaît
cliquette le fer et sur la pierre l’écho d’un mur

marche sur l’écorce vive
sur le rire noué à la roue
source vire où scie l’éclat
marche fuite inutile, tu te rattrapes
courbe jetée où les mains sèchent leur sel

le ciel se retourne or du soleil fut
un rire à nouer la mer trop belle
vivre est marée à nos côtes dressées
aux sorts jetés la courbe rousse des ruses
vire sous le vent entaille l’écorce bleue

ouvre le sang rose élective
à trop marcher le ciel pivote
mourir aux réseaux des semences
cintre la source ta main entaille
sel souffle à ton cœur ouvragé

l’ombre d’homme déjà effacée
cliquette le fer la pierre en échos
je regarde la sève les fragments entaillés
grain de sel jaillissement
l’ombre d’homme en camisole
sa liberté dans le vent
immolée

uzeste 2006

il faut croire la mémoire des planches
et de nos bois fibres écrites les mots branches
la mémoire des planches tétées à la terre

il faut ne pas savoir
ce que tu veux
il faut ne pas être ce que tu es
il faut ne pas rêver à autre chose
où tu avales chacune de tes bouchées
crache, crache la salive réchauffée
regarde passer les ombres qui tournent
regarde et crache la terre collée aux dents
chaque mot raye l’émail

et criaille la langue
crisse le muscle et des ongles s’arrachent
premières envolées
poussières coagulées
et sur la pluie les reflets cristallisent
les nodules roulés sous le pied
déséquilibre textuel
sens virtuel

il ne faut pas croire la mémoire des planches
aux ciels prisonniers nos bras levés
aux jours des mises en scène
pas de rideau
où est l’ouverture
des lumières trouvent le passage
la peau des mots ne se lève pas
pourquoi restent les vieilles paupières
surfaces opaques des transparences battant rythme à la lune
se mélange à l’océan
aux creux des falaises
les marées s’usent
qui écoute
le sable enfermé au silence des coquilles mortes
lignes de fuites et l’horizon parallèle tissent nos sentiers
se débrouillent se dérouillent oxydations
l’âme édentée
lignes hachurées
musiques asexuées
mon souffle n’a pas assez de temps
à l’insolite du soleil

09.08.2006
uzeste

Tango de là

il est improbable paradoxe
il est fou, vivante réalité, temps à cloche pied
il est façade œil à l’envie de vivre
un rêve se pose en contrebasse d’un ciel gris trottoir

clic, clac, enlacé saisi enlevé
accrocher la note, contre sens débonnaire
un tour à l’envers
il à l’endroit tient elle
d’un mot à l’autre déconstruire la musique labyrinthe
tissage d‘un nous

il est la rue d’une ville où elle habite
loin en arrière le monde à l’écoute
donne au silence un relief en étoiles

le temps cloche aux pieds sur les bancs d’une folie
creuse l’heure d’un fil où sèches les musiques
crissements à saisir pleine bouche à démêler

il est improbable d’empêcher la vie d’éclater
elle revient sans cesse aux banlieux
de nos cités le chant exotique

un chapeau à l’envers et la musique renverse
il est là
elle habite un tourbillon rafale désorganisation

se défait le pareil et valse nos ombres
coïncidences rapides
aux muettes improvisations

dans ses mains elle
danse il
dansent-ils

sur l’aile ferme les yeux
je t’emmène tu démêles
des pas le rythme
inconnu au bout des doigts

uzeste 2006 jeudi atelier tango merryl

 

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