TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui

Affinités poétiques - Patrick Packwood

 

Sur Patrick Packwood
Présentation
l'arbre en silence
le temps d'un rien
accusé de perception
la porte
Sur internet
Bibliographie

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Mais il y a l'écumeur des grands chemins, et le coureur des mers.

René Guy Cadou - les liens du sang

Présentation


Retour à l'écriture en 2001, après une période d'abstinence de plus de vingt ans. Patrick Packwood est le co-fondateur des soirées La Poésie du thé, qui eurent lieu le premier mercredi de chaque mois à Montréal en 2005. Ses poèmes ont été publiés dans les revues Steak Haché, L'Ascaris, Consigne et Alter texto, dans le recueil-souvenir de la journée Gilbert-Langevin 2003, ainsi que dans l'anthologie Sur les récifs des Publications Verlamer en 2004. Portraits paysages, publié en 2006 par La Petite Fée, est son premier recueil de poèmes.



Patrick Packwood- l'arbre en silence


Un arbre est tombé

tronc abîmé affalé sur la terre
meurtrie
les branches foulent les fougères
flétries

vieux et solitaire
un arbre serait mort
si on l'avait entendu

Patrick Packwood - le temps d'un rien


sous le ciel où germe le bleu
une forêt talonne les courants d'air
sifflets entre les dents des congères

l'herbe a avalé les traces de pas
sur cette vallée aux pierres montales
leurs ombres apportèrent le temps
et la pluie à brûle-pourpoint

mais les gestes se sont dissolus sans se poser
il n'en reste plus d'image
n'ondoient que les vagues odeurs des secondes

sous le noir chatoiement des étoiles
au chant de la feuille de loriot
le soleil miaule
et la lune jaune sa jeunesse

Patrick Packwood - accuse de perception

 

on m'a dit "écoute"
les couleurs illuminaient les ombres sonores

une fleur végétait contre mon nez
le suc des pétales s'écrasa au fond d'un flacon rare

on m'a enjoint d'observer
le regard ondoyait sans gouvernail sur une barque

" obéis ! "
la main se crispa, blanche, sur les mots, rouges

on m'a dit "parle"
des gazouillis s'écoulèrent de cordes vocales en sang

un projet de loi sur les grands nombres
comme si la masse de nuages décidait du soleil ou de la pluie
sur une brindille à l’abri parce qu’elle ne saurait compter

et qu’elle ne compte pas dans la multitude


 

Patrick Packwood - la porte


ouverture
autour d'un jeune cadre
vieux tableau aux croûtes épaisses

pivote la porte sur l'axe de la terre
passage géosynchrone
sur la circulation omnisens
ce qui entre doit sortir
ce qui vit...
même le soleil
appuyé sur des lézardes

le temps s'arrête
sur des vibrations d'air
que les enclumes écrasent
plumes contre l'oreille

s'inverse l'ubiquité
lèvres contre l'astre
éraillées de tant retenir
les phrases vagabondes

un astre étincelle
inonde une lucarne
s'écrase dans un grenier
la sépia immortelle
volète s'étouffe de poussière astrale

Patrick Packwood sur internet
Bibliographie

 

  • dans les fanzines Steak Haché, L'Ascaris et Consigne
  • dans le recueil-souvenir de la Journée Gilbert-Langevin 2003
  • dans l'anthologie Sur les récifs (Publications Verlamer, 2004)
  • un premier recueil "portraits paysages" (Editions de la Petite Fée, 2006)

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