...de beire allant baptême un large azur au
fleuve...
...des éclats sur les rives à cueillir
de tout rêve...
...aux claires des versées le ciel accoste
où la baie s'ébrume...
c'est le Tage en l'immense coulée si va
charriant les peines
...des brises naissantes qu'aussitôt le soleil
épuise à la tarde d'août,
à ces fonds entrevus de limpide ...
...rose à l'aimée blanche et bruisse
rendue va l'ornée de verves ...
...et Lisbonne y déverse des ombres à
ne cesser bleuir...
...comme un élan de la flamme au loin traçant
des brumes...
...parfois l'aube grisée nouvelle aux berges
fait cerne...
...d'où les orients se daignent emporter
à d'autres hivers...
c'est le Tage qui de nuvées s'arrime aux
levants tristes
...à l'instant venu suivre le soir passant
à la courbe des sables...
...longer l'amont tant s'obstine à l'incarnat
la veillée...
...s'orne au remous du fleuve le triste comble
du jour cessant...
...au lentement scellé des lueurs la nuit
s'arrondit par reflets...
c'est le Tage, comme une arche d'eau sur un ciel
de fiance
|