TERRE à CIEL Poésie d'aujourd'hui

Affinités poétiques - Jean-Marc Baholet

 

Sur Jean-Marc Baholet
Présentation
Tête de proue
Le règne de l'impossible
Metropole
Ecrin du vent
Sur internet
Bibliographie

Les fiches des affinités
Philippe Alexandre
Teri Alves
Jean-Marc Baholet
Gilles Bizien
Sabine Chagnaud
Corinne Cornec Orieska
Nathalie Cousin
Claude du Peyrat
Didjeko
Catrine Godin
Denis Heudré
Yves Heurté
Ali Iken
Xavier Jardin
Ludovic Kaspar
Léah
Liette la Clochelune
Jennifer Morin
Florence Noël
Porfirio Mamani Macedo
Michel Ostertag
Patrick Packwood
Pant
Hélène Soris
Gertrude Millaire
Orlando Jotape Rodriguez
Philippe Vallet
Accueil Affinités poétiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais il y a l'écumeur des grands chemins, et le coureur des mers.

René Guy Cadou - les liens du sang

Présentation

 

Jean-Marc Baholet vit à Achères dans les Yvelines. Né en 1969, de son enfance forestière, il a gardé ses grands yeux ouverts pour contempler les arbres et le peuple de l’air. Après un cheminement de philosophie en ethnologie, il se consacre aujourd’hui activement à la rédactions de ses œuvres incomplètes que seules les mésanges consulteront.

Jean-Marc Baholet - Tête de proue

 

TETE DE PROUE


Dans un miroir tremblant
l’œil s’efface
rêve
s’abandonne aux pulsations de l’air

Tête de proue
ivre du rugissement des crécelles blondes
face à face avec le corps tatoué
jadis mirage en friche

Tête haute
vacille
chute dans les coulisses interdites
l’armature verticale des os
je bêche mon sang

Si la chair s’effeuille
le temps brosse
épingle
tailleur aux couteaux vif-argent

Tête en l’air
je tords l’infini
perdu entre ciel et ocre
suspendu
au rite de passage

La nuit effrange
ses vitraux
dans la coulée d’ombre
que la lumière tranche

Ci-gît l’insecte bleu
tête nue

 

Jean-Marc Baholet - LE REGNE DE L’IMPOSSIBLE

 

Sur une étoile morte
j’ai cousu ma main blanche

Les momies s’éveillent en hurlant
me délivrent du mystère
de la naissance

Ce matin
la violence déborde de mon rêve
comme un parfum aveugle

Envers et contre tout
la marée monte des citronniers
emporte le flux des autobus

Gazogène
ma fabrique de mots

C’est dire si
le poète transporte dans sa brouette
ses vers
ses crustacés

Avec sa pince
il délivre la mésange
découpe le ciel barré de tours majestueuses
comme des cigognes

Enfin règne l’impossible

Jean-Marc Baholet - Metropole

 

A mes oreilles bourdonne l’engoulevent
l’oiseau au bec fendu

Derrière la muraille d’ozone
sous un chapeau de pluie
l’homme s’élève
comme l’abeille happée par le cyclone
œil immense

Avec mes ongles j’ai gratté la terre jusqu’aux vertèbres
pour creuser un tunnel– chambre d’ombres
où enfouir ma joie mes rêves
provisions de mon errance
au pays des fièvres crépusculaires

Cette nuit
l’insomnie recouvre la prairie
bordée de jonquilles
Au réveil le guitariste
juché au sommet de l’arbre totémique
rapièce le vent

Sur la route ébréchée les désirs s’organisent
à flanc de pic et d’usine
Un cri d’aigle pourfend le ciel
comme une alarme

Enfanté par les nébuleuses
tu reviens au village
sourcier des équipées sauvages
sans dieu ni ex-voto
ensorcelé par l’alouette des champs
le frisson rageur

Ton cœur épouse la métropole
ses lignes à haute tension

 

Jean-Marc Baholet - Ecrin du vent

 

Ecrin du vent
la main touche la matière première le corps
à mes pieds poussent des ailes
pour décrocher la lune noire

Depuis toujours
l’œil jaunit à la jointure de mes paupières
l’œil se perds dans les miroirs
et les éclats fuligineux du réel

Je n’en finis pas de me délecter de l’oxygène nocturne
dans la chambre noire
où éclosent mes images - ombres vitrifiées

C’est heureux
si j’ai un sourire à la boutonnière
Ainsi je délivre les oiseaux mélancoliques
corbeaux fraîchement repeints
pour attirer les licornes

Comme un chiffon rouge
le soleil trempe à l’horizon liquide

Sous l’aride enclume des désastres
je ploie
mais le cerveau cage à fou rires
aimante encore la joie
les insolences printanières

Dans mon puits
il y a l’ombre tranchante
et la marée montante des cargos en partance
pour les aubes volcaniques

Debout mes os
tour de verre dressée pour accueillir la mandragore
et le souffle des arbres

tout l’hydromel d’un bestiaire

Jean-Marc Baholet sur internet

 

Bibliographie

 

Eléments d’une bibliographie imaginaire :

  • 2007 : le géomètre invariable
  • 2018 : au crépuscule des dindes
  • 2029 : l’encyclopédie des ménestrels à l’usage des malentendants
  • 2032 : le monocle ouvrier


    Publications écrites : 8 (dessins), le manoir aux dictions ( dessins et poèmes), Arpa

Recommander ce site Tous ces extraits sont tous droits réservés - Demandez l'autorisation à l'auteur pour les reproduire